• Chapitre 57: L'accord

    LANGUE PAR DÉFAUT: anglais

    Date sur Terre: 26 septembre 2312

    Quelques jours passèrent et le temps défilait lentement dans l'espace.

    Ars'ciat s'était calmé au bout de 4 jours de rage non-stop, il n'a rien voulu manger ni boire de ce que proposaient les enfants, même venant de Soldate. Il était à bout de force physiquement et mentalement. Depuis, il se reposait en étant évidemment toujours attaché contre le mur façon crucifix. Quant à Soldate qui était juste ficelée par terre, elle était la plus consentante malgré le fait qu'Octave lui posait plein de questions, mais elle refusait de lui lâcher quoi que ce soit.

    Galina, elle, était toujours en colère. Elle évitait son mâle et ses enfants, et s'enfermait dans sa chambre. Elle s'y entraînait, d'ailleurs, pour ne pas priver les autres de la salle d'entraînement. G'drasiil voulait faire quelque chose, mais il n'y pouvait rien s'il ne pouvait pas aborder Galina. Elle le fuyait constamment. Et G'drasiil savait pourquoi: elle pleurait car elle n'en pouvait plus, mais elle ne voulait pas qu'on le voit. Elle ne voulait pas passer pour une faible auprès de ses enfants. Ses journées étaient faites de crises de rages et de pleurs silencieux. Elle n'était sortie de sa chambre que pour refaire son stock de vivres pour la journée ou pour se laver, et elle sortait quand tout le monde dormait. Autrement, elle se coupait de tout. Et cela inquiétait beaucoup les enfants. Leur père essayait de les rassurer le mieux possible.

    Octave: [Tu es sûr que ça va lui passer, papa?]

    G'drasiil: [Vous savez que votre mère est têtue et qu'elle peut bouder longtemps. Certes j'aimerais lui parler et elle me fuit, mais... Elle va finir par se calmer.]

    Yeyinde: [Moi je n'en ai pas l'impression. Il faut qu'on fasse quelque chose pour lui faire plaisir!]

    G'drasiil: [Je sais, les enfants. Mais c'est à moi de faire ça. C'est mon rôle de mâle. Et j'ai promis de ne jamais l'abandonner.]

    G'drasiil pensait à une chose: s'unir à Galina. Car ils ne l'avaient pas fait. Certes ils avaient fondé une famille et s'étaient déclarés franchement l'un à l'autre, ils avaient vécu beaucoup de moments ensemble, mais il n'avait jamais proposé le rituel de l'union à Galina. Il voulait attendre le moment opportun. Mais il ne savait pas s'il devait le faire devant les enfants ou non, au départ. Puis il s'était dit que dans l'intimité, ce serait mieux.

    Soldate profita de l'obscurité pour scarifier sa lèvre avec ses canines et cracher le sang sur la porte en face d'eux. Cela eut pour effet de laisser entrer un petit faisceau de lumière dû au trou fait par le sang, tout cela ayant pour but de sortir plus tard.

    Ars'ciat : Qu'est-ce que tu fabriques ?

    Elle ne répondit pas et elle se traîna jusqu’à une sorte de levier décoratif pour y glisser ses chaînes autour et força sur celles-ci jusqu'à éclater une boucle de chaîne, qui retomba au sol. Elle grimaça à cause de ses membres engourdis, qui craquèrent quand elle se releva.

    Chaque pas qu'elle faisait résonner grâce à ses griffes, puis elle ramassa d'une main un morceau de viande que les enfants avaient laissé au cas où.

    Ars'ciat : C'est parfait Soldate, maintenant libère-moi !

    Soldate : Mangez.

    Elle plaqua la viande sur la bouche de son Maître, elle pouvait se le permettre sans craindre de représailles de sa part.

    Aujourd'hui, G'drasiil passa devant la chambre de Galina. Il regarda si c'était toujours verrouillé. Ce n'était pas le cas. Il frappa doucement.

    G'drasiil: Galina...?

    Il entendit soupirer, et entra, en fermant derrière lui. Galina était recroquevillée sur elle-même, sur le lit.

    G'drasiil: Ma Galina...

    Il avança jusqu'au lit et se mit face à elle. Il s'agenouilla et posa les mains sur le rebord. Galina leva les yeux pour regarder G'drasiil. Ils étaient rouges et elle pleurait. Son visage ruisselait de larmes. Elle renifla un peu et se jeta au cou de G'drasiil.

    Galina: Je te demande pardon! *sanglote*

    G'drasiil caressa sa longue chevelure couleur miel, qu'elle n'avait plus pris la peine de tresser ces derniers jours. Ils étaient complètement relâchés. Ils étaient parfumés et doux au toucher.

    Galina: Je ne suis pas un exemple à suivre pour les enfants... Je suis faible...

    G'drasiil: Tu n'es pas faible. Tu es humaine.

    C'était la première fois que Galina entendait un Yautja dire "humain(e)" et pas "Ooman" comme dans leur langue. Elle s'écarta un peu de lui pour le regarder dans les yeux. Il lui caressa la joue. Elle se laissa faire, cette fois.

    Galina: Je t'aime... Aussi...

    G'drasiil: Je sais.

    Ars'ciat n'en croyait pas ses yeux, sa subordonnée ne courbait plus l'échine. Il grogna de rage mais sa faim le poussait à accepter ce présent et c'est ce qu'il fit : il avale le morceau de chair tout rond.

    Soldate se rassit à sa place mais cette fois-ci dans chaîne.

    Ars'ciat : Qu'attend tu pour me défaire de ces chaînes ?!

    Soldate : Nous avons un vaisseau, c'est ce que vous voulez non ? Hé bien nous sommes dedans.

    Elle regarda devant elle sans croiser le regard de son Maître, qui n'avait qu'une envie : remettre Soldate à sa place.

    Octave: Tiens? Il y a un trou dans la porte!

    Il la poussa. Il était tout seul et avait une clé dans la main.

    Octave: Madame Soldate, c'est vous qui avez fait un trou dans la porte?

    Galina embrassa G'drasiil sur le front. C'est alors qu'on frappa violemment à la porte.

    Yeyinde: Maman! Maman! Papa! Il y a Octave qui a pris la clé pour libérer Soldate!

    Galina: QUOI?!

    Elle sauta jusqu'à la porte de sa chambre et l'ouvrit brusquement. G'drasiil la suivi.

    Galina: Comment ton frère a pu faire ça?

    Yeyinde: Je ne sais pas, maman... Je crois qu'il a dû faire ça quand on dormait, car il se lève souvent pour aller faire pipi.

    G'drasiil: [S'il libère la chose, elle va libérer son maître... On doit vite se préparer.]

    G'drasiil et Galina coururent chercher leurs armes et leurs armures, puis ils foncèrent jusqu'à la cellule, escortés par la petite Yeyinde.

    Soldate était en tailleur les bras croisés. Elle rouvrit les yeux. Octave s'arrêta net quand il vit que Soldate n'avait plus les chaînes, contrairement à son Maître qui était toujours attaché.

    Soldate : En effet, qu'est-ce que tu viens faire ici tout seul ?

    Ars'ciat avait le goût de l'amertume dans la bouche car il comprit vite que c'est Soldate qui avait planifié de se faire capturer, sinon ils se seraient tous les deux libérés.

    Le petit gardait quand même ses distances.

    Octave: ... Je t’aime bien. C’est pour ça que je suis venu te libérer... Mais je vois que c'est déjà fait. *pointe du doigt le maître* Par contre, lui il est méchant avec toi et avec nous. Pour l'instant, maman et papa ont raison de le laisser attaché.

    Soldate se redresse de toute sa hauteur devant le petit hybride.

    Soldate : Ne te méprends pas Octave, je peux être aussi dangereuse que mon Maître… Tant qu'il ne me donne pas d'ordre, pour le moment on a besoin de vous alors je ne te ferais rien malgré ce qu'il me dira.

    Elle fronça les sourcils et se rassit en soupirant.

    Soldate : Et puis tu t'attendais à quoi en me libérant ?

    Octave: ... Rien. Je voulais juste te libérer parce que je t'aime bien...

    Le reste de sa famille arriva à ce moment-là.

    Galina: OCTAVE!

    Octave: *se retourne et fait tomber la clé par terre* Maman..!

    Yeyinde: Il l'a libérée!

    G'drasiil: [Peu importe. Octave, reviens ici tout de suite.]

    Octave regarda un instant Soldate, avant de retourner vers ses parents.

    Galina et G'drasiil avaient leurs armes pointées sur Soldate.

    Octave: Maman, papa, ne lui faites pas de mal!

    Galina: Et puis quoi encore!? Tu crois vraiment qu'on aurait été épargnés s'ils avaient pu se libérer tous les deux?

    G'drasiil: ... *pose sa main sur l'épaule de Galina* ... On savait de toute façon qu'ils auraient essayé de se libérer quand même, Galina...

    Galina: Alors pourquoi tu les as laissés monter à bord?

    Yeyinde: Maman, papa, c'est pas le moment de vous disputer! Vous ne croyez pas que vous en avez déjà fait assez comme ça?!

    Octave: *hurle * TAISEZ-VOUS!

    Ce fut le silence pendant un court instant, avant que Galina ne remette en joue Soldate. G'drasiil l'imita.

    Galina: On réglera ça plus tard, Octave...

    Instinctivement Soldate se plaça devant son Maître en sifflant, bras écarté et griffes dehors.

    Soldate : Je vois que vous avez peur même de moi, cette "chose" qui est autre que moi n'est pas un animal sans pitié !

    Ars'ciat se mit à essayer de briser ses lourdes et grosses chaînes.... Sans résultat.

    Galina: Je n'ai peur de rien, Soldate.

    G'drasiil: [Yeyinde, Octave, allez là où vous savez.]

    Yeyinde: Oui papa. *prend le bras de son frère* Viens, Octave!

    Octave lança un regard un peu triste à Soldate et se laissa entraîner par sa soeur. Ils mirent leur masque pendant qu'ils couraient dans le vaisseau.

    Galina et G'drasiil mirent leurs masques eux aussi.

    Galina: On n'aurait pas dû te soigner, Ars'ciat... Ça n'aura servi à rien...

    Elle avait en main une bombe toxique. G'drasiil attendait que sa femelle la jette, et tous les deux s'attendaient à ce que Soldate réagisse. Ils savaient à quoi s'attendre et étaient prêts.

    L'humanoïde regarda Ars'ciat, elle savait que le poison le tuerai et hors de question de le libérer, il ferait un massacre sans aucune distinction.

    De plus elle ne s'en sortirait pas indemne, au mieux elle tuerait l'humaine mais le Yautja en finirait avec elle et son Maître.

    Alors Soldate baissa les bras, à la grande stupéfaction de Galina et G'drasiil. Elle resta néanmoins devant son Maître.

    Galina: C'est sûrement une ruse...

    Elle pressa la bombe dans sa main mais G'drasiil posa la sienne, plus grande, par-dessus.

    Galina: ...

    G'drasiil: Attends. *à Soldate* [Soldate, qu'est-ce que vous voulez exactement?]

    Ars'ciat : Soldate ! Tu...

    L'humanoïde coupa la parole à son Maître, à contre cœur, et elle regarda G'drasiil de ses yeux non humains.

    Soldate : Notre but était de quitter cette planète sur laquelle nous avons fait naufrage avec les humains que nous poursuivions. Nous voulons rester libres.

    G'drasiil: ... [Nous n'avons que des navettes à vous proposer. Elles sont assez grandes pour deux et elles abritent le nécessaire pour ce même nombre de passagers. On ne peut pas vous laisser cet immense vaisseau.]

    Galina: ...

    Du côté d'Octave et Yeyinde...

    Yeyinde: Qu'est-ce que tu attends pour monter dans la navette?

    Octave: Mais regarde! Ils sont en train de négocier!

    Yeyinde: On est encore partis pour rien?

    Octave: ... C'est pour éviter qu'on nous fasse du mal...

    Yeyinde: Pourquoi tu as voulu libérer l'humanoïde d'abord?

    Octave: Parce que... *rougit un peu* Parce que je l'aime bien...

    Yeyinde: *rire moqueur* Tu serais pas amoureux des fois?

    Octave: *rougit davantage* N'importe quoi d'abord! C'est juste que je la trouve intéressante... Elle ne m'a pas beaucoup parlé d'elle mais j'aimerais beaucoup en savoir plus!

    Yeyinde: Et l'autre?

    Octave: Tu l'as dit toi-même, c'est rien qu'un vilain. J'aimerais quand même en savoir plus sur lui aussi, papa et maman aussi... Mais on peut pas l'approcher. Il est méchant.

    Yeyinde: ... En attendant t'es un imbécile. Tu vas encore te faire punir, et cette fois ce sera toi tout seul.

    Octave: Mais c'est toi qui est allé rapporter à papa et maman que j'étais allé chercher la clé!

    Yeyinde: Ouais bah tu penses vraiment que ça n'aurait pas mal tourné, si tu avais libéré la chose?

    Octave: Elle s'appelle Soldate! Et elle s'est libérée toute seule de toute façon!

    Soldate : Hé bien...

    Soldate regarda vers son Maître pour connaître son avis.

    Ars'ciat : Hors de question d'avoir de vulgaires navettes. Trouvez-moi un vaisseau, n'importe lequel, et je vous laisserai en vie quand je sortirai d'ici !

    Il claqua de la gorge comme tout Yautja.

    G'drasiil: Galina...

    Galina: ... Où veux-tu qu'on trouve un vaisseau suffisamment grand? Il faudrait en aborder un, qui plus est, un vaisseau rempli d'Ic'jit. Au moins on ferait le ménage au passage...

    G'drasiil: *à Ars'ciat* On a ta parole que tu nous laissera en vie, si on t'en trouve un?

    Galina: Parce que tu crois qu'on devrait faire confiance à un Ic'jit? Il a voulu nous tuer, et tuer nos enfants!

    Elle lança un regard meurtrier à Ars'ciat et resserra la main sur la bombe.

    Ars'ciat : Peu importe du moment que j'ai un vaisseau et... Je ne vous reverrais plus, ce qui est pour nous tous une solution.

    Il émit un sourire en coin en grinçant des dents.

    Soldate fit également un sourire mais c’en était un sourire doux, en regardant son Maître de manière compréhensive.

    G'drasiil: ... Marché conclu.

    Galina: Quoi?!

    Galina se dégagea de G'drasiil.

    Galina: *retire son masque* Tu te fous de moi?!

    G'drasiil: *air désolé* Galina...

    Furieuse, elle cracha par terre et parti, rangeant la bombe sur sa ceinture.

    G'drasiil: [Nous essaieront de trouver un vaisseau d'Ic'jit... Nous connaissons les planètes où ils ont tendance à se regrouper. Mais nous auront besoin de votre aide pour les éliminer.]

    Soldate : Merci.

    Elle put reprendre une respiration plus calme et porta une main sur sa poitrine.

    Galina revint et jeta avec violence la clé des chaînes d’Ars'ciat aux pieds de G'drasiil, puis s'en alla sans dire un mot. G'drasiil la ramassa.

    G'drasiil libéra Ars'ciat, qui enleva ses chaînes avec violence et le bouscula de l'épaule quand celui-ci sorti de la pièce.

    Ars'ciat : Soldate ! Au pied.

    Soldate se hâta vers son Maître en regardant une seconde G'drasiil en haussant les épaules.

    Galina était allée voir ses enfants. Elle avait remis son masque sur son visage pour cacher sa colère noire.

    Octave et Yeyinde: ... Maman..?

    Galina: Vous êtes toujours là...

    Octave et Yeyinde: ...

    Galina: Votre père a libéré tête de boursouflure et il a conclu un accord avec eux. Ils partiront quand ils auront un vaisseau comme le nôtre.

    Les deux petits sentaient la froideur et la colère dans sa voix. La mère tourna les talons et s'éclipsa de la pièce.

    Octave: Oh non...

    Yeyinde: Papa va avoir du mal à pouvoir la re-courtiser...

    Octave: "Re-courtiser"?

    Yeyinde: Oui, courtiser à nouveau.

    Octave: Mais ça veut dire quoi, courtiser?

    Yeyinde: Je crois que ça veut dire "séduire"... J'entendais parfois papa parler de courtiser maman... Quand il se parle tout seul lorsqu'il se dispute avec elle.

    Octave: ... On va mourir, si le maître de Soldate est libre...

    Yeyinde: J'ai pas peur! *se frappe la poitrine* Je nous protégerai, je suis l'aînée!

    Octave: N'importe quoi! On est jumeaux! On est nés le même jour!

    Yeyinde: Oui mais je suis sortie la première, et tu sais très bien ce que mon nom veut dire en Yautja!

    Octave: ...

    Yeyinde: Même si t'as désobéi à papa et maman je te protégerai.

    Octave: On n'obéit jamais de toute façon... Maman va encore nous punir...

    Yeyinde: TE punir, c'est toi qui es allé chercher la clé.

    Octave: Mais Soldate s'est libérée toute seule!

    G'drasiil: *grogne* [Arrêtez de vous chamailler!]

    Octave et Yeyinde: [Papa?!]

    Le grand hybride se tenait derrière G'drasiil. Il ravale toute sa fierté pour ne pas frapper le Yautja devant lui, il se contenta de jeter des regards noirs à n'importe quoi.

    Ars'ciat : [Surprise la gamine on dirait.]

    L'humanoïde se tient debout, elle arrivait à l'épaule de son Maître. À cette hauteur, elle avait l'air d'être moins sur ses gardes.

    Yeyinde se mit à frissonner en croisant le regard d'Ars'ciat.

    Octave: *air moqueur* J'étais sûr que tu disais n'importe quoi.

    Yeyinde: *tire la langue à Octave*

    G'drasiil: [Pour les chambres... Mes enfants dormiront dans la même... Je dormirai avec ma femelle... Cela vous laisse une chambre pour vous.]

    Yeyinde et Octave: [Quoi?! Ils vont avoir aussi leur propre chambre?!]

    G'drasiil: [Pour l'instant oui, les enfants.]

    Octave: Mais, papa... Où est-ce que maman va dormir?

    G'drasiil: [Octave, je viens de le dire.]

    Octave: Mais...

    Il failli le dire tout haut mais se retint, alors il parla en langue des signes. Il avait un peu honte, aussi baissa-t-il les yeux.

    Octave: Vous vous êtes encore disputés... Elle voudra être seule...

    Le père s'approcha de son fils, le prit par les épaules et le regarda dans les yeux.

    G'drasiil: Ça va aller, Octave.

    Peu de temps après, G'drasiil avait montré une chambre pour leurs anciens prisonniers. Ars'ciat s'était déjà mis à son aise et prenait un vrai repos, tandis que Soldate, elle, veillait sur la chambre de son maître à l'extérieur.

    L'humanoïde était de dos contre la porte glacée de la chambre du Maître, en face d'elle se tenait une grande baie vitrée qui donnait vue sur la galaxie. Elle s'en approcha et posa une main sur le verre tout en scrutant chaque parcelle d'étoiles, ce qui se reflétait dans ses yeux luminescent.

    Elle ne put s'empêcher d'exprimer un sourire dont elle avait le secret, et décida de s'appuyer contre la vitre, toujours le regard rivé sur la galaxie. Sa main l'interpella : elle était en train de griffer le verre dans un bruit strident. Soldate replia son membre disproportionné sur elle.

    Soldate : (La nostalgie me reprend, je ne sais pas pourquoi, à chaque fois que je regarde tout cela je me sent.... Émerveillée, alors que je vois cela que depuis quelques années.)

    Soldate entendit au loin le bruit d'une porte qui s'ouvre, et peu de temps après, elle vit que c'était Octave.

    Octave: Oh, bonsoir Soldate. *baille*

    De son côté, G'drasiil dormait tout seul dans sa chambre. Il pensait à Galina, qui était allée dormir dans la salle d'entraînement. Le Yautja était perdu. Il ne savait pas comment il allait faire pour se faire pardonner. Galina était plus en colère que jamais. Celle-ci s'était endormie après avoir de nouveau épuisé toute son énergie dans une crise de rage. Elle n'avait plus envie de verser la moindre larme. Elle ne voulait que se défouler.

    Galina: (Jusqu'à la destination "planète Ic'jit", on va devoir faire quelques haltes, notamment pour se ravitailler... Et sur certaines planètes il y aura des proies de choix... Je me ferai une joie de laisser libre cours à ma rage quand on s'y posera.)

    L'humanoïde se releva et se plaça devant la porte de son Maître en croisant les bras. Elle jeta un bref coup d'œil à Octave.

    Soldate : Que veux-tu ?

    Octave: Rien de particulier, je me rendais juste aux toilettes...

    Il jeta un coup d'œil rapide à la vue offerte par la baie vitrée.

    Octave: Je repasserai dans un petit moment pour retourner dans ma chambre...

    Il fit un petit sourire et passa son chemin.

    À suivre...

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    Notes: -quand Ars'ciat précise qu'il ne veut pas une "vulgaire navette", j'ai retiré les crochets qui étaient présents car... Pour rappel Galina ne parle pas Yautja et G'drasiil n'allait pas vraiment faire la traduction... Donc j'ai modifier pour mettre ce qui me semblait approprié. De plus, pour que Galina comprenne ce qui se trame, il est volontaire que G'drasiil "parle" humain.

    -... Je crois que je n'ai rien à ajouter... À part une petite précision: en fait, les personnages de Yeyinde et Octave, pour être honnête, au départ j'avais une vague idée pour leur personnalité, que j'ai développée en impro en écrivant avec Claire. En effet, je voulais qu'Octave soit plutôt sensible de nature (comme son père), et pour Yeyinde... J'ai un peu hésité mais finalement je lui ai donné une personnalité un peu brave... Après, là, ce sont des enfants, et en plus ils sont frère et sœur, donc normal qu'ils se disputent entre eux. Et je voulais qu'Octave soit un peu plus "naïf" que sa jumelle, qui elle, est un peu plus "mature". Ce n'est pas qu'elle est plus intelligente que lui, bien qu'on pourrait dire ça. C'est juste qu'elle arrive mieux à comprendre des choses, alors que son frère conserve davantage l'innocence de son père. Mais, vraiment, là, pour leur personnalité, je l'ai développée juste en écrivant avec Claire, et PAF! J'ai décidé de leur donner ces caractères-là. Pour Galina, je suis passée d'une adulte mature et classe à une gamine qui boude... Parce que bien qu'elle ai "grandi" psychologiquement (en plus je l'avais précisé plusieurs fois), elle garde un peu de sa personnalité enfantine... Mais maintenant que j'y pense, je trouve que j'ai gâché un peu ce personnage, avec ses crises de colère... Cela dit, je ne fais pas ça comme ça, pour rien. En fait je me base un peu sur moi-même pour cela. Parfois je peux agir de manière "mature" (bien que de mon point de vue, je me considère encore comme une grosse gamine. Je n'aime pas toujours être sérieuse), et des fois je peux céder facilement à la colère, m'emporter, bouder... Et éprouver de la rancune! De plus, je dégrade... Mh, c'est très fort comme mot, je sais, mais je n'ai pas trouvé plus subtil... Donc, je "dégrade" la relation entre Galina et G'drasiil volontairement... Galina se considère comme une vraie Yautja et pour elle, il faut respecter le code. Elle n'approuve pas les décisions de G'drasiil, comme garder en vie leurs prisonniers, même leur avoir "porté secours". Elle se sent comme déshonorée, en fait... Et G'drasiil, au final, a été un peu influencé par Sofia, qui était pacifique, tout ça... Et lui aussi a gardé un peu une part de son innocence. En plus, je n'ai pas encore fait d'histoire où un couple se dispute et s'écarte l'un de l'autre... Parce que je n'aime pas quand ça arrive, les disputes, notamment dans les histoires d'amour. Ça me frustre. Pourtant, j'ai fait ça tout seul, sans réfléchir, en écrivant avec Claire, toujours. Comme pour le "développement", ou plutôt le "don" des personnalités des jumeaux. C'est un peu comme si je m'infligeais à moi-même cette frustration due au fait qu'un couple qui s'aime se retrouve distancé... Cela dit, je trouve que ça rend Galina chiante. Honnêtement, là je la trouve chiante. Et déjà quand elle était petite, et avant qu'elle soit avec G'drasiil, elle l'était un peu... À présent je trouve qu'elle l'est plus... Je fais tout ça car je prépare quelque chose que je veux développer... C'est peut-être un peu trop pour ce personnage et cette histoire... Peut-être que j'aurai dû garder ça pour une autre histoire, un autre personnage... Mais maintenant que je me suis engagée sur cette voie, je ne vais pas reculer. Je vais poursuivre...