• Chapitre 4: Scylla

    LANGUE PAR DÉFAUT: russe

    Date sur Terre: 29 novembre 2097

    Le Scylla dérivait dans l'espace depuis à présent 75 ans. Ses passagers étaient cryogénisés depuis toute ce temps, en attendant  que le vaisseau détecte une planète abritant les extraterrestres qu'ils recherchaient. La notion du temps n'était à présent plus la même pour eux: ils pouvaient toujours penser qu'ils étaient en 2011 et que c'était le lendemain du décollage. Mais Pete et Olga Moranov, les patrons de cette expédition spatiale, avaient décidé qu'ils suivraient le calendrier de la Terre, afin de ne pas être pris au dépourvu en cas d'éventuel retour sur leur planète d'origine. Ainsi, il était aujourd'hui le 29 novembre 2097 pour eux comme pour les Terriens, et il était deux heures du matin.

    Le vaisseau-laboratoire avait enfin détecté la planète recherchée. L'intelligence artificielle, qui portait le même nom que le vaisseau, enclencha le processus de réveil. Les tubes cryogéniques s'ouvrirent doucement. Sofia ouvrit les yeux lentement. Elle entendit son père, sa mère et son chat se mettre à tousser, ce qu'elle fit à son tour.

    Olga: Bonjour Sofia. Bien dormi?

    Sofia: Bonjour maman, bonjour papa, bonjour Socrate! Quelle heure est-il?

    Pete: 2h06. Si nous sommes réveillés, tu sais ce que ça veut dire, n'est-ce pas?

    Sofia: Oui! Socrate! On arrive sur la planète des Chasseurs!

    Comme si c'était en guise de réponse, Socrate miaula. Il avait senti l'enthousiasme qui animait sa maîtresse.

    La petite fille, au départ, avait eu du mal à accepter ce départ, ce voyage, si loin de chez elle, mais il semblait maintenant que ses doutes et ses craintes se soient effacés. On dit que "la nuit porte conseil". Ce long sommeil a duré plusieurs nuits, quand on y réfléchit, et même si la cryogénisation empêchait de rêver et qu'il était impossible de se réveiller seul, c'était comme si Sofia avait dormi normalement dans on lit. Et il était souvent vrai que la nuit pouvait permettre de réfléchir. C'était le cas pour Sofia.

    Les Moranov sortirent de leur salle de cryogénisation. Tout le monde se réveillait à son rythme, tout le monde se saluait en se voyant, tout le monde discutait de choses et d'autres en remontant les étages destinés aux chambres cryogéniques, que ce soit par ascenseur ou par escaliers.

    Le jour du départ, Sofia ne s'en était pas vraiment rendue compte car elle était plutôt fatiguée, mais il n'y avait aucun enfant parmi la foule de passagers. Les plus jeunes devaient avoir 20 ans, tout au plus.

    Sofia: Papa, pourquoi il n'y a que des adultes?

    Pete: Parce qu'ils ont préféré laisser leur famille sur Terre, contrairement à nous.

    Sofia: Mais... C'est triste!

    Pete: En effet...

    L'enfant s'est alors sentie infiniment reconnaissante envers ses parents de ne pas l'avoir laissée sur Terre. Elle les enlaça tous les deux et serra aussi Socrate dans ses bras.

    Olga: Viens. On va aller voir à quoi ressemble la planète pendant que le vaisseau entame sa phase d'atterrissage.

    Olga et Pete accompagnèrent leur fille dans un des nombreux couloirs du vaisseau. Il y avait de grandes fenêtre dans celui-ci. Cependant la lumière n'était pas enclenchée. Il faisait noir. La seule lumière présente provenait de dehors, la planète étant éclairée par un des Soleil de la galaxie dans laquelle ils se trouvaient. Sofia admirait le spectacle qui s'offrait à elle et était émerveillée. Socrate semblait l'être aussi, car il ouvrait de grands yeux ronds. Olga et Pete contemplaient l'espace eux aussi, et étaient eux aussi époustouflés.

    Pendant que Scylla effectuait la procédure d'atterrissage, les passagers préparaient le matériel, mangeaient, se douchaient... Puis, une fois que tout fut prêt, tout le monde se rassembla dans la grande salle de conférence, cette même salle où Pete avait effectué l'appel des passagers avant leur départ.

    Pete: *en anglais* Mesdames, messieurs, nous sommes sur le point d'atterrir sur une planète parfaitement inconnue. Je vais vous rappeler les règles du contrat établi pour ce voyage...

    Olga: Il faut que tu les connaisses aussi Sofia. Ton père a fait une photocopie pour toi, en russe et simplifiée. Tu trouveras aussi dedans le plan du vaisseau.

    Olga sortit de sa blouse un paquet de feuilles agrafées et le donna à sa fille, pendant que son mari était en train de rappeler les règles de vie du vaisseau-laboratoire.

    Sofia: Merci.

    Elle feuilleta le manuel rapidement. Il y avait beaucoup de règles, mais les plus importantes avaient été surlignées par les soins de Pete.

    Sofia: (Je ne vais pas tout retenir tout de suite...) Il faut que je les apprenne par cœur, n'est-ce pas?

    Olga: C'est à toi de voir.

    Sofia: (Je pense que ce serait mieux pour moi de faire comme ça.)

    Puis Pete termina sa conférence.

    Pete: *en anglais* Merci pour votre attention. Vous connaissez le programme, vous savez tous ce que vous avez à faire.

    Les scientifiques quittèrent un par un la salle de conférences.

    Pete: Je n'ai pas été trop long Sofia? Est-ce que les règles sont assez claires?

    Sofia: Oui mais je ne vais pas tout retenir tout de suite.

    Pete: Ne t'en fais pas, tu as tout le temps d'apprendre. Et puis, c'est un peu comme le règlement intérieur de l'école.

    Sofia: Merci. Mais le vaisseau est très grand, c'est dur de se repérer. C'est encore plus grand que le laboratoire où toi et maman vous travailliez.

    Pete: Il est normal que tu sois désorientée, tu n'as pas fait construire Scylla, tu ne connais pas encore le vaisseau.

    Sofia: Scylla..?

    Pete: C'est comme ça que s'appelle le vaisseau, mais aussi l'I.A. qui gérait notre voyage. Lorsque nous serons posés, elle s'éteindra automatiquement.

    Sofia: Pourquoi les avoir appelés "Scylla"?

    Pete: On sait que tu aimes les mythologies. Et puis on sait que tu t'es souvent amusée à dessiner ce monstre, d'après ce qu'Olga et moi avons pu voir... *clin d'œil*

    Sofia: C'est mon monstre préféré, mais je préfère la mythologie romaine, parce que les dieux et les déesses ont des noms de planètes du système solaire!

    Olga: Et Socrate? Qu'est-ce qu'il aime, comme mythologie?

    Sofia: Il aime quand je lui lis de la mythologie celte.

    Olga et Pete sourirent.

    Pete: Sofia, ta mère et moi avons à présent du travail. Tu peux faire ce que tu veux, mais tu dois promettre d'être sage, d'accord?

    Sofia: Promis! Tu viens Socrate? On va explorer le vaisseau! En route pour l'aventure!!

    Sofia et ses parents se séparèrent. Elle mis sous ses yeux les plans de Scylla et entama son aventure, avec Socrate qui la suivait en trottinant. Lorsqu'elle s'arrêtait pour essayer de se repérer, le chat marquait son territoire en se frottant contre les murs.

    Les étages présentaient beaucoup de ressemblances entre eux. La majorité des pièces avait des sas en guise de portes, c'était plus facile pour les scientifiques qui y travaillaient. Il y avait des numéros et des noms sur chaque porte et chaque sas. Les couloirs était construits de manière suivante: une ligne droite, avec au bout, des ascenseurs. À gauche et à droite de la porte d'ascenseur, il y avait une cage d'escaliers, avec des marches qui montaient et qui descendaient. À certains étages, entre deux sas, il y avait des cages d'escaliers, disposés à mi-distance du couloir.

    Au début, Sofia ne prenait pas les ascenseurs car elle préférait marcher et trouvait que c'était mieux pour se repérer, mais au bout d'un moment, sa promenade commença à l'épuiser elle ainsi que son chat.

    Sofia: Je propose qu'on emprunte l'ascenseur à partir de maintenant, hein Socrate?

    Elle prit son chat dans ses bras et fit les quelques pas qui la séparait de la porte de l'ascenseur. Elle appuya sur le bouton et attendit un court instant avant que les portes ne s'ouvrent. Les deux amis tombèrent alors sur Angelo Doni. Dès l'instant où Socrate le vit, ses poils se hérissèrent et il se mit à grogner en montrant ses canines pointues de félin.

    Angelo: Bonjour petite. Excuse-moi, j'ai du travail qui m'attend.

    Il passa son chemin. Sofia entra dans l'ascenseur et appuya sur le bouton donnant accès à l'étage suivant. Elle caressait son chat pour le calmer un peu.

    Sofia: Oui, moi aussi j'aurais préféré tomber sur Kôji ou papa ou maman...

    Arrivés à l'étage suivant, le 2ème, ils continuèrent leur exploration. Parfois Sofia regardait les scientifiques travailler, à travers les vitres. Mais elle ne s'y attardait pas trop, il restait encore beaucoup à explorer et tout était vaste, ici. Sans compter les sous-sols, qui n'étaient pas très intéressants, et le rez-de-chaussée qu'elle avait déjà vu, il restait le 3ème, le 4ème et le 5ème étage. Alors qu'elle regardait les noms des salles qui étaient dans ce couloir du 2ème étage, un nom attira son attention.

    Sofia: "Salle de musique"?

    La porte donnant accès à cette pièce était une porte classique, et non un sas. Il n'y avait pas de vitre pour voir l'intérieur. La petite poussa la porte. Face à la porte d'entrée de la pièce, il y avait une fenêtre carrée qui donnait sur l'extérieur. Vers la gauche de l'entrée, une petite rangée de chaises avec, derrière, une porte entrouverte où il était écrit "Remise". Vers la droite, quelques instruments de musique étaient disposés: une guitare, une batterie, une clarinette et une harpe. Mais un seul instrument attira l'attention de Sofia, c'était celui qui était près de la fenêtre...

    Sofia: Mon piano!

    Elle se précipita vers l'instrument. Pas de doutes, c'était bien le sien, elle était capable de le reconnaître entre mille. Elle le testa en appuyant sur quelques touches pour voir s'il fonctionnait encore. C'était le cas, mais il sonnait faux. En entendant ces notes, Socrate sursauta. Il s'approcha du piano et le renifla, puis monta sur le clavier et posa les pattes sur les touches comme s'il était intrigué par l'étrange son qu'elles produisaient. Il est vrai que c'était la première fois de sa vie qu'il entendait le piano sonner faux.

    Sofia: Il faudra qu'on le fasse accorder, il est tout désaccordé! J'espère que papa et maman ont pensé à prendre l'accordeur... Sinon ça va être difficile, pas vrai Socrate?

    Mais cela n'empêcha pas Sofia de s'asseoir et de se mettre à jouer quelques morceaux de mémoire. Elle n'avait pas perdu la main. Malgré les notes qui sonnaient faux, cela ne la déstabilisa pas pour jouer. Cependant Socrate n'était pas de cet avis. Il se dirigea vers la porte d'entrée de la pièce et la gratta en miaulant. Il voulait sortir.

    Sofia: Je suis désolée, Socrate. Tu as raison, ce n'est pas génial quand ce n'est pas accordé. Pardon de t'avoir cassé les oreilles. On va continuer notre exploration!

    Elle se leva. Mais elle tourna la tête à sa gauche, c'est-à-dire vers la fenêtre.

    Sofia: Attends, avant qu'on parte, tu veux venir voir à quoi ça ressemble dehors?

    Le chat trotta vers sa maîtresse. Elle poussa le tabouret de pianiste contre le mur et se mit à genoux dessus pour mieux voir dehors. Socrate sauta à côté d'elle. Elle le prit dans ses bras et le mit à la hauteur de la fenêtre.

    Ils étaient entourés par une jungle très dense. Le vaisseau, en se posant, avait aplati la zone. Cela faisait comme un jardin extérieur au vaisseau, car à gauche et à droite, il y avait deux murets qui étaient reliés au mur de l'entrée principale. L'ouverture était large. Cela faisait comme un carré auquel il manquait le côté du dessus. L'entrée était au rez-de-chaussée et la porte était un grand sas automatique. Étrangement, les murets semblaient être implantés dans le sol de la planète, comme l'était Scylla. Cet aplat, ce jardin constitué de terre, allait bientôt abriter du gazon qui allait être entretenu, si l'atmosphère est respirable. Ainsi, ils y feraient repousser quelques arbres pour avoir un peu d'ombre, puisque lorsque le vaisseau s'était posé, les réacteurs avaient brûlé une partie de l'endroit. Mais pour éviter un incendie, de l'azote avait été jeté sur la zone où Scylla était en train de se poser, et de l'eau avait été projetée autour pour éviter que du feu ne se propage. Puis il/elle s'était implantée profondément dans le sol.

    Le vaisseau ressemblait un peu à un immeuble, avec tous ses étages et toutes ses pièces de différentes tailles et de différentes formes. Il avait une façade gris foncé, triste, parsemée de fenêtres plus ou moins grandes qui faisaient tout le tour du vaisseau. Son design intérieur était plus complexe puisqu'il mélangeait vaisseau spatial avec immeuble et laboratoire scientifique. Il y avait même un bloc médical, dédié aux quelques médecins présents. Dans ce bloc, il y avait une salle d'examens, une salle de radiographie, des chambres d'hôpital... Tout plein d'équipements, tout ce qu'il fallait. Il y avait même une salle de procréation, pour faire des bébés éprouvettes, et dans cette même salle se trouvait de quoi avoir recours à la contraception.

    Une autre salle de procréation existait. Mais elle ne ressemblait pas à la salle de procréation numéro 1 et n'était pas encore opérationnelle. Les médecins et quelques scientifiques y travaillaient. Le but de cette salle était de créer des embryons de manière totalement artificielle et différente de la manière éprouvette. Le projet était le suivant: prendre de l'ADN de deux êtres humains et les fusionner. Grâce à un certain procédé, qui était en cours de recherches, un embryon serait créé. Il grandirait dans un genre de gros aquarium, et pour qu'il grandisse, on lui mettrait un genre de masque à oxygène et des fils qui le nourriraient. L'aquarium serait en fait le substitut du ventre de la mère, les fils et le masque seraient les substituts du cordon ombilical et de la mécanique naturelle.

    Sofia porta son regard vers la jungle immense qui ceinturait la zone et qui était pile en face de Scylla.

    Sofia: Dis Socrate, tu crois qu'ils nous observent, les extraterrestres? Pas forcément les Chasseurs mais peut-être d'autres. Après tout, le vaisseau est gigantesque, ils l'ont forcément vu se poser...

    Socrate eut alors un petit tic, comme lorsque les chats voient subitement quelque chose bouger très vite. Sofia s'en redit compte et se mit à sourire.

    Sofia: Vu ta réaction, ça veut sûrement dire oui. Ils nous observent, alors... Tu penses que c'était les Chasseurs? Maman et papa avaient dit que d'après ce qu'ils savent, ils peuvent se rendre invisibles... Ce qui est sûr c'est que l'extraterrestre qui nous regardait n'était pas... Comment on dit déjà... Je crois que le mot c'est "hostile". Il était pas "hostile" envers nous, sinon je pense que tu aurais réagi comme si tu avais vu M. Doni...

    Socrate, à ce nom, tourna la tête vers sa maîtresse et fit un petit grognement. Il avait reconnu de qui elle parlait rien qu'au nom.

    Sofia: Tu sais, maman et papa disent qu'il faut toujours être gentil avec tout le monde, même si c'est dur et qu'on ne les aime pas. Mais M. Doni ne te fera aucun mal, je suis là. Et papa et maman sont les chefs, et ils savent "négocier". On n'a rien à craindre. On se protège tous.

    Elle fit un bisou à son chat.

    C'est alors qu'une voix se mit à retentir dans tout le vaisseau, via le système de hauts-parleurs.

    Voix de Pete: *en anglais* Il est l'heure du repas! *en russe* Sofia, on se retrouve à la cantine.

    Sofia: Allez Socrate, on va manger!

    Sofia regarda le plan: la cantine était au rez-de-chaussée. Elle alla prendre l'ascenseur et retrouva ses parents parmi la foule. Elle couru vers eux, toujours avec son chat dans ses bras.

    Pete: Alors, où en es-tu dans ton exploration?

    Sofia: C'est géant cet endroit! Je n'ai pas encore fini...

    Olga: Toi et Socrate vous devez avoir faim après cette aventure. Pas vrai?

    Sofia: Oh ça oui!

    Les Moranov allèrent s'asseoir à une table. Il y avait avec eux Kôji, une scientifique allemande, un docteur, un militaire et une scientifique anglaise. Sofia salua tout ce petit monde, ils le lui rendirent chaleureusement. Mais Sofia avait un peu peur du militaire. Olga s'était assise entre Pete et Kôji, et Pete était assis face au docteur et à la scientifique anglaise. La mère et Kôji s'écartèrent pour laisser place à la petite Sofia. Elle posa Socrate sur ses genoux et le caressa. Elle était juste en face du militaire.

    Sofia: Qu'est-ce qu'on va manger?

    Olga: Qu'est-ce qui te ferait plaisir?

    Olga montra à sa fille une liste répertoriant des noms de plats... En conserve et/ou en tube. Tout était écrit en anglais et en russe.

    Sofia: Pourquoi il n'y a que de la nourriture comme ça?

    Olga: Il faudra t'y habituer et faire avec. Pour l'instant, on doit s'y plier. Tu comprends?

    Sofia: Oui.

    Sofia regarda longuement la liste avant de se décider.

    Sofia: Et toi Socrate? Tu voudrais quoi?

    Le chat posa la patte sur quelque chose qui montrait clairement que c'était du saumon. Sofia n'était pas surprise, c'était son poisson préféré. Elle fit également son choix et en informa ses parents. Olga s'apprêta à aller chercher la nourriture, mais Pete lui dit de rester et il alla le faire lui-même.

    Kôji: Olga, tu crois que c'est une bonne idée que votre chat mange la même nourriture que nous?

    Olga répondit en langue des signes, et Sofia traduit alors.

    Sofia: Il y a de la nourriture pour les animaux, mais je -moi, Sofia- ne considère pas que Socrate est un simple animal de compagnie, on lui a parfois donné de la nourriture que nous mangeons. Et il raffole du saumon.

    Kôji: Merci Sofia. Ah, au fait...

    Kôji sorti de sa poche des feuilles pliées entre elles.

    Kôji: C'est pour toi.

    Elle déplia les feuilles. C'était une partition de trois pages.

    Sofia: Arigato Kôji-san!

    Le japonais se mit à sourire.

    Kôji: C'est une musique qu'on entend dans un anime que j'aimais beaucoup. Le manga était sorti quand j'étais jeune, j'avais adoré. Alors quand ils ont fait la série animée, beaucoup plus tard... Les musiques de cet anime sont super, et c'est ma préférée. Je suis sûr qu'elle va te plaire à toi aussi. *mange son repas en conserve*

    Scientifique anglaise: Kôji a beau être un scientifique très sérieux, il conserve toujours un côté "otaku"...

    Sofia: Vous parlez notre langue?

    Scientifique anglaise: Oui. Tout le monde parle anglais ici, mais on est quelques-uns à parler russe, ma chère.

    Sofia: Vous vous appelez comment?

    Brittany: My name is Brittany. Je m'appelle Brittany.

    Sofia: Enchantée madame!

    Brittany: *sourit et se met à manger*

    Puis la petite se tourna vers sa mère.

    Sofia: Maman, j'ai testé le piano, il faudra le réaccorder.

    Olga: C'est normal, il est resté très longtemps inactif et non entretenu. Tu n'as pas de soucis à te faire. Tu pourras bientôt jouer dessus comme avant.

    Pete revint avec les conserves pour sa famille. Il les ouvrit et les distribua. Ils se mirent à manger.

    Sofia: Papa, est-ce que je vais apprendre l'anglais moi aussi?

    Pete: Bien sûr.

    Sofia: Quand?

    Pete: Bientôt.

    Sofia: Brittany a dit que tout le monde le parlait, ici, et que certains parlaient russe comme nous!

    Pete: Oui. En effet.

    Sofia: Sauf moi.

    Pete: Tu apprendras. On te donnera des cours. Et puis tu vas énormément l'entendre, ça te fera progresser.

    Sofia: Mais vu que je n'ai plus école, comment ça va marcher pour que j'étudie?

    Pete: Tout sera organisé, tu n'as pas de soucis à te faire. Nous ne sommes plus sur Terre, nos lois à bord de Scylla sont un peu différentes, mais tout ira bien.

    Sofia: D'accord.

    À suivre...